Publié dans Editorial

Baguette magique !

Publié le mardi, 25 avril 2023

Baguette magique à la main, une fée réalise des miracles. Des actes impossibles à concrétiser jusqu’alors mais la belle l’a réussi, pour le grand bonheur des enfants, par la force de la  magie.
Moïse, le grand homme de Dieu, durant la traversée du désert, a pu réaliser des miracles grâce à son « bâton », suivant les instructions de l’Eternel.  Pendant quarante ans, les enfants d’Israël tournaient en rond dans le désert des plus arides et dans des conditions les plus hostiles aux humains. Ils criaient la soif et suppliaient leur Dieu de leur fournir de quoi à boire. Ils traitaient Moïse, leur guide  providentiel de tous les mots et aussi de tous les maux. Sur ordre de l’Eternel Dieu, Moïse frappa par son inséparable bâton le rocher et l’eau … jaillit à flots.
Dans le grand Sud, Rajoelina Andry Nirina vient de traduire en actes concrets l’une de ses promesses phares que d’autres n’ont jamais pu réaliser en 60 ans d’indépendance. Présent personnellement à Androy, le Chef de l’Etat a donné officiellement le top de la construction, au départ d’Esalo, par la rivière d’Efaho, un pipeline de 97 km servant les intérêts vitaux d’au moins 400 000 personnes issues des Districts de  Taolagnaro, d’Amboasary- Atsimo et d’Ambovombe. Des Districts les plus durement frappés par une sécheresse quasi permanente durant l’année. Le pipeline est composé de deux lignes de conduite. L’une, destinée pour l’eau potable et l’autre pour l’agriculture et l’élevage. Pour autant dire qu’il ne s’agit pas d’apporter des solutions en eau pour les humains uniquement mais également pour les activités rurales telles que l’agriculture et l’élevage. Le Président de la République en personne a donné le coup d’envoi du démarrage du chantier. Les travaux dureront normalement 330 jours. Le coût des travaux remonte à hauteur de 322. 560. 600. 000 Ar financés par, tenez- vous bien, les fonds propres de l’Etat. Devrait-on signaler les intérêts majeurs pour les populations locales ainsi que leurs activités à travers cette réalisation pharaonique.
Depuis l’époque coloniale et ce jusqu’à ce jour, aucun régime n’a pu mettre en évidence des solutions tangibles et pérennes face à ce caprice innommable de la nature qu’est la sécheresse. Des promesses, il y en a eu ! Des projets, en pagaille ! Mais, des actes concrets, nuls !
Qu’il faille donc attendre qu’un jeune visionnaire dirigeant le pays tenant à la main une baguette magique d’une fée  ou d’un bâton de miracles du genre d’un Moïse pour qu’enfin les pauvres gens et animaux du Deep South voient un jour de l’eau potable couler à flots. Un rêve que beaucoup n’osaient même pas se le permettre.
Propagande ou pré-campagne, qu’à cela ne tienne, le plus important et le plus urgent consistent à sauver des vies. De toute manière, les travaux lancés à Esalo ont été l’aboutissement d’un atelier tenu à Taolagnaro en 2021 conduit par le Président Rajoelina en personne en présence des responsables locaux, des élus et des opérateurs sur place. En fait, il ne s’agit que de la traduction en actes d’un engagement tenu par le Chef de l’Etat à l’époque des faits.
Nous osons espérer qu’au terme de ce premier mandat, le locataire d’Iavoloha se donnera des efforts afin d’apporter l’assistance nécessaire à la population.
Ndrianaivo

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Editorial

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    La Grande île «retombe de nouveau » dans l’implacable piège de la crise politique. L’image flagrante de quelqu’un qui marche sur le fil d’un rasoir, d’un fil-de-fériste ou d’un équilibriste qui joue au prix de sa vie à une altitude proche de la pointe de la Tour Eiffel colle sur les réalités du pays à ce moment précis. La moindre maladresse sinon d’inattention, on risque le pire !

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